La Compagnie Pourquoi Pas Quoi revient à la Cave des Sots, pour la troisième fois, avec une nouvelle pièce !

Une pièce de Malène Daquin

La femme dévoilée

Avec

Sabra Forest, Malène Daquin, Gambiel Girot-Daquin

et la voix d’Adèle Girot-Daquin


« Vous pouvez me tuer quand vous voulez mais jamais vous n’arrêterez l’émancipation des femmes » Tahereh 1817-1852

La première épouse du Kalantar, chef de la police de Téhéran est fort contrariée. Elle attend l’arrivée imminente dans sa maison, d’une poétesse hérétique qui a été arrêtée pour avoir  ôté son voile en public devant une assemblée d’hommes.  Comme il n’existe pas de prison pour les femmes, c’est au Kalantar de la tenir sous bonne garde dans sa propre demeure ! C’est donc sa première épouse qui est chargée de lui apporter chaque jour du pain sec et de l’eau,  dans la petite pièce inconfortable tout en haut sur la terrasse. Pour cela il lui faudra grimper par une échelle au risque de se rompre le cou. Elle voit alors d’un mauvais œil cette femme venant perturber son quotidien et qu’elle considère déjà comme le diable !  Et toutes les horreurs que sa nièce lui dévoile à son sujet ne sont pas pour la rassurer.


Direction d’acteurs Anne Chenevière

Mise en scène Anne Chenevière et Malène Daquin

Création décors et lumières de Jean Girot

Musique originale de Doguscan Tumkaya


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Mariam_
Tu as l’air contrariée ma tante, Régales-toi des délicieuses confiseries que je t’ai apportées et dont tu raffoles d’habitude.
(Elle regarde avec gourmandise les friandises mais n’ose en prendre tant que sa tante n’y a pas touché)
Je te sens préoccupée.

Fatemeh_
Je le suis en effet.
(Silence)
Ils font venir cette femme ici ! Cette poétesse, qui a ôté son voile en public devant une assemblée d’hommes et refuse depuis de le porter! Cette hérétique a été arrêtée et il incombe à ton oncle Mahmoud Khan Kalantar, chef de la police de Téhéran, de la tenir sous bonne garde et de la surveiller dans sa propre maison puisque pour les femmes, il n’existe pas de prison! N’est-ce pas insensé !

Mariam_
La poétesse de Ghazvine, est-ce bien d’elle dont tu parles ?
(La tante approuve d’un signe de tête)
Elle a abandonné mari et enfants, a troqué nos noires burqas pour des tenues de couleurs vives, se promène sans voile, voyage où bon lui semble, ne se dérobe pas aux regards à l’intérieur de nos palanquins, galope cheveux au vent par les chemins à califourchon sur sa monture, nage nue dans les rivières, et menace l’ordre public en haranguant les foules !

Fatemeh _
Comment une mère peut-elle abandonner ses enfants, fuir son foyer, courir les chemins pour vivre comme un homme ? Cette femme est le diable et le diable va vivre sous mon toit, dans ma maison ! …..